• Souvenirs d'ailleurs (2)

    Samedi  30 juillet 2011

    À 10h30  c'est partiellement couvert

    Sur mon balcon j'ai 21° le vent est calme 5 kmh

     

     

     

     

    On m’a signalé que mes « Souvenirs d’ailleurs » étaient difficiles à lire, que je saute du coq à l’âne. C’est vrai, je parle d'après l’attaque et un paragraphe plus loin, d'avant l’attaque… Mais, c’est ainsi que j’avais écrit ce texte quand j’étais de nouveau en mesure d’écrire et je n’ai pas voulu changer mes premières impressions. Pour aider à la lecture, j’ai mis en italique ce qui se passe avant mon attaque.

    Je continue donc le récit de mes

     

    Souvenirs d'ailleurs  bis 2

     

     

    Je me lève, le jour commence à poindre, le plancher tangue, ma tête est pleine de tam-tams.

    Hier au soir nous avons soupé avec des clients, le patron m’a demandé de terminer la soirée avec les clients dans une „boîte“, lui-même est rentré, il était fatigué.

    De temps en temps c’est agréable de s’amuser un peu, mais lorsqu’on est fatigué c’est tout autre chose.

    Ah, une ou deux Aspirines viendront bien au bout des bourdons dans mon crâne.

    C’est une journée de travail ordinaire. Un client sur deux est mécontent, il attend une réponse de Bâle, depuis plusieurs jours on le fait lambiner, il n’a pas reçu la marchandise juste, il ne l’a pas reçue du tout, etc., etc., etc. ...

    J’essaye de résoudre tous ces problèmes au téléphone, entre deux dépassements, à 120 km à l’heure...

    Par moments la tête me tourne, à force de retourner tout cela dans ma tête.

     

    Un coup de fil du patron : Il demande pour combien j’ai vendu aujourd’hui, hier, où je pense aller demain, etc.  etc.  etc. ...

    Il n’est pas content, je devrais vendre au moins dix fois plus si je n’étais pas un incapable.

    Si je ne vends pas assez je ne gagnerais pas suffisamment pour honorer toutes les échéances à la fin du mois.

    Il me faut donc travailler plus, vendre plus.

    Comment ?  Comment ?

     *   *   *

     

    C’est l’heure des visites. Pour moi il n’y a encore personne. Plusieurs de mes clients sont venus me trouver depuis que je suis revenu, cela m’a fait beaucoup de plaisir.

     

    Christiane m’a prévenu qu’aujourd’hui elle ne viendrait pas de bonne heure, elle doit aller, je ne sais plus où.

    Le temps passe, je somnole, je vois un accident de voiture. mais non, ce n’est pas Christiane… elle est prudente... J’entends des sirènes d’ambulances.... non, c’est le signal qui invite les visites à quitter les malades, c’est l’heure.

    Toujours pas de Christiane, mon rêve serait-il prémonitoire ?

    Je lutte contre l’angoisse... je transpire...

    La porte s’ouvre, la voilà ! Il me semble que je me dégonfle, quel soulagement.

    Ne me fais jamais plus un coup pareil !

     

    *   *   *

     

    Déjà le 15 du mois, le chèque pour mon salaire et pour mes frais n’est toujours pas arrivé. C’est comme presque chaque mois, je dois faire „s’il te plaît“ pour recevoir ce qui est pourtant mon dû. Il faut surtout que je sente que je ne suis pas indépendant, que j’ai quelqu’un en dessus de moi.

    Pour mon patron la famille de ses employés constitue un poids inutile aux pieds de ses collaborateurs, les femmes de ses employés semblent n’être que des chipies qui poussent leurs maris à demander des augmentations de salaire, les enfants des profiteurs qui obligent leur père à dépenser son salaire pour des choses inutiles.

    La famille prend trop d’énergie à ses employés. Forces qu’ils feraient mieux d’utiliser pour le plus grand bien des affaires de leur patron.

    Ce n’est pas évident de travailler, d’aller trouver les clients, avoir l’air heureux

    et l’esprit en paix avec tous ces soucis qui me trottent par la tête...

     

     

    *   *   *

     

    Des visites, des clients, des amis, ils me font un plaisir énorme, je voudrais les serrer dans mes bras.

    Je les reconnais, je sais qui c’est mais je ne trouve pas leur nom...

    je jais que je les tutoie, mais ne trouve pas les prénoms...

    Ne pas le faire voir, il ne faut pas qu’ils s’en rendent compte, il ne faut pas leur faire de la peine...

     

                                                            *   *   * 

     

    Je me réveille, par la fenêtre je vois le soleil qui inonde les champs, les pommiers en fleurs.

    Que c’est beau ! Il me semble que c’est la première fois que je vois cela.

    Un jour je me promènerais de nouveau dans la campagne avec ma chienne Kaly. Tiens, c’est vrai, nous avons une chienne, un berger belge tout noir.

    Elle doit se demander pourquoi je ne veux plus la voir, pourquoi je ne l’aime plus.           

     

    Subitement je me rends compte que la vie est faite d’autre chose que d’un lit d’hôpital, qu’il existe autre chose que le soucis de savoir s’il y aura des visites, de savoir ce qu’il y aura au menu du dîner.

    Je me rends compte que depuis une éternité je ne pensais plus du tout à ce qui se passait en dehors de l’hôpital, à ce qu’il y avait ailleurs, à ce que je reverrais, à ce que je revivrais un jour.

     

    „Dehors“ la vie doit continuer avec les mêmes soucis qu’avant.

     

    C’est monstrueux, je me surprends à me demander si je ne suis pas mieux ici,

    pas de soucis, rien à réfléchir, les autres décident pour toi.....

    J’ai peur du „dehors“...

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Juillet 2011 à 11:14

    BONJOUR, monsieur ! vous êtes fort sympathique et la vie vous a fait "une mauvaise blague" ! et les soucis dehors sont trop grands parfois,, mais le bonheur de l'instant , le partage d'un sourire ! et la nature si belle ! la poésie, j'aime votre blog,, je reviendrai faire un coucou souvent ! je vous fais de grosses ensoleilées ! d'une fleur de rocaille que la vie à bourlinguée aussi mais, avec d'autres soucis, ............mes voyages, voyages ! c'est bien ! et j'aime votre façon d'écrire !


    je vous envoie un bouquet de fleurs sauvages multicolores pour la beauté du geste !


    bises iodées du bord de l'océan Atlantique ! il fait beau ............; mais trop de monde sur les routes ! je reste à l'abri ! dans mon petit jardin avec compagon et le chat , le chie et mon petit crapaud, c'est mimi tout cela


    bone journée erwin-bruno

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    2
    Samedi 30 Juillet 2011 à 11:17

    RE bonjour, je vois que ma copine Fanyzoreilles est passée vous voir, je l'aime beaucoup, et j'adore son ile oùj'ai séjourné , on se rtéléphone et on se marre ! elle est super sympa et rigolte, moi aussi ! le spleen ! vous allez sur le bateau de  fany et hop , ça a mieux ,


    amitiés


    fleur

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