• Souvenirs pèle-mêle - 7 -

    Vendredi le 15 janvier 2016 

    11 heures sur mon balcon il fait 3°

    Souvenirs pèle-mêle  - 7 -  

    et voici le coup d'œil par ma fenêtre

     

     

    Souvenirs pèle-mêle  -7-    

    Suite du récit de mon père

     

    Arrestation camouflée

    Un jour je me suis décidé de faire une cavalcade dans les bois, aller voire ce que devenait le dernier des 12 gardes de chasses, le vieux "M", qui ne s'était pas enfoui. Je l'ai trouvé en bonne santé, dans son poulailler en train de nourrir ses poules.

    On n'avait pas à craindre de braconniers, pour le moment il n'y en avait pas de signalé dans le coin, et si on en rencontrait un, cela aurait certainement était un soldat, contre lequel on ne pouvait pas intervenir, on pouvait tout au plus regarder et laisser faire.Souvenirs pèle-mêle  - 7 -

    Après le dîner, que je prenais de nouveau dans mon appartement, je faisais une sieste car depuis quelques nuits je n'arrivais pas à dormire. Subitement des coups frappés à ma porte me réveillèrent. Quand j'ai ouvert la porte je me suis trouvé en face d'un officier de police, qui s'est présenté et m'a dit qu'il devait faire des investigations au sujet des pillages qui avaient eu lieu ici, qu'il serait bon que je l'accompagne à "T", où se trouvait le commandement. En tant que mandataire du prince je devais y paraître personnellement. Comme il constatait que je portais des pantalons de cavalier, il me demandait si je voulais faire les 23 km à cheval, sur quoi je lui répondais que cela m'était égal, sur quoi l'officier de police me disait qu'il préférait si nous y allions en char, que cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas quitté sa selle. Alors je donnais l'ordre au petit garçon d'écurie d'atteler deux des vieux chevaux et je disais au menuisier de nous servir de cocher. J'avais donné au tanneur à "T" 8 belles peaux de renard pour qu'il les tanne, comme l'occasion se présentait d'aller les chercher, je pris dans le coffre-fort 50 Roubles et nous nous mettions en route. L'officier de police était assis à mes côtés et 6 soldats policiers suivaient à cheval. Quand je me suis retourné j'ai vu mon Treff qui courrait derrière nous  J'ai fait arrêter le char et j'ai donné l'ordre à Treff de retourner à la
    maison. D'habitude Treff était très obéissant, mais aujourd'hui il avait de la peine d'obéir. Le trajet s'est passé assez silencieusement, l'officier de police était devenu avare de ses paroles, ce que j'attribuais à la fatigue.

    Quand je lui ai offert une cigarette, il l'a accepté avec remerciements et l'a mise dans sa boîte de cigarettes et a allumé une des siennes, était-ce intentionnellement ou préférait-il fumer sa propre marque ?

    Arrivé à "T" on est entré dans la cour du bâtiment officiel. J'ai demandé au cocher de nourrir les chevaux qu'on allait rentrer à la maison dans 2 à 3 heures. J'ai pénétrai à l'intérieur du bâtiment où l'on me pria d'attendre dans la salle d'attente et on m'y abandonna. Subitement une impression d'emprisonnement me submergea et quand, par la fenêtre je voyais un avion je souhaitais qu'il atterrisse devant ma fenêtre et qu'il m'emporte au loin… 

    J'attendais depuis plus de ¾ d'heures et ma patience arrivait au bout, je sortais dans le couloir et je constatais qu'il y avait une garde avec un fusil muni d'une baïonnette, à nouveau cette sensation d'être prisonnier m'envahit… pourtant il n'y avait aucune raison, on m'avait prié bien poliment de bien vouloir venir en ville afin d'y mettre les événements sur protocole. Quand j'ai demandé au soldat de garde où se trouvait la chancellerie, il m'a dit que je n'avais qu'à attendre, on m'appellerait. Encore une ½ heure s'était écoulée quand la porte s'est ouverte et un monsieur en uniforme est apparu, il tenait un petit billet dans sa main, billet qui ressemblait à celui que les soldats m'avaient donné lors de la réquisition, il me dit cérémonieusement que selon l'ordre du général "W" j'étais en état d'arrestation, soupçonné d'espionnage. Point à la ligne. Le petit billet fut mis dans une grande enveloppe jaune, laquelle fut collée et remise à un soldat avec l'ordre de m'amener au quartier général de la police. Arrivé là-bas on disait que l'on ne savait pas que faire de moi, que je devais aller à "M", ville éloignée d'environs 80 km sur quoi je répondais, pas de problème, je peux y aller tout de suite en le train, qu'il fallait me dire où je devais m'annoncer - j'avais oublié que j'étais en état d'arrestation. Le réponse du "tout-puissant" fut : "vous, fermez-là, c'est moi qui décide et pas vous". Il n'était pas question de continuer mon périple le même jour, on m'a poussé dans une cellule dans laquelle se trouvaient déjà deux individus. On ne recevait naturellement rien à manger, pour qu'on puisse mieux dormir. Petit à petit je me rendais compte dans quelle situation délicate je me trouvais, mais je ne pouvais rien faire, d'autres décidaient maintenant sur mon sort.

    Á part le complet que j'avais sur le dos ainsi que mon manteau de pluie j'avais mon portefeuille avec quelques billets de loterie de la Croix-Rouge et les 50 rouble que j'avais pris pour payer le tanneur je n'avais rien.

    Je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit, premièrement je n'avais pas sommeil et deuxièmement mes pensées étaient occupées à tenter de comprendre ma situation.

    Environs à 8 heures du matin, c'était un dimanche, on m'emmenait au bureau de la prison où je retrouvais le fonctionnaire "poli". Je devais décliner mon identité, un secrétaire tapait le tout à la machine sur un formulaire. Une heure plus tard, un soldat avec son fusil entrait dans le bureau et se mit au garde à vous devant le fonctionnaire, ce dernier lui lisait un paraphe dans lequel il était dit que lui, le soldat devait m'amener par étapes à "X" qu'il était garant avec sa vie, de ma bonne remise à "X", si je tentais de m'échapper il avait ordre de tirer. Je n'arrivais pas à faire comprendre à ces idiots que je ne pensais pas du tout à m'échapper, que je désirais arriver au plus vite à l'endroit en question et cela par chemin de fer, afin que la situation soit éclaircie. Une nouvelle fois ce fut "ferme ta gueule" qui me fut donné comme réponse. Devant la prison il y avait un petit char à ridelles, tout sale, qui avait comme sièges deux planches. Non seulement l'odeur mais également la couleur trahissaient que la veille on avait transporté du fumier avec ce char.

    Le soldat était assis à mes côtés, le fusil planté entre ses genoux, il ne pipait pas un mot pendant la première heure du voyage, peut-être avait-il reçu l'ordre de ne pas discuter avec le prisonnier. Comme je n'avais plus de cigarettes je lui demandais s'il ne pouvait pas s'arrêter au prochain magasin pour que je puisse m'en acheter. Il donnait suite à ma requête, sûrement en espérant que je lui en offrirais une . Nous avons pénétré dans le magasin par la porte de derrière, comme c'était dimanche il était fermé. Le soldat était tout heureux quand je lui offrais des cigarettes, et commençai à discuter vivement. Lorsque nous avions atteint le but de la première étape il me remit l'enveloppe jaune en me disant de la remettre moi-même à qui de droit, lui-même, il allait se payer un petit congé il allait visiter sa famille.

    Le greffier du lieu de la première étape était un homme aimable, il était surpris qu'à nouveau un homme était expédié par étapes en passant parici. Ces derniers temps cela arrivait presque chaque jour, mais que c'était la première fois que l'accompagnateur était parti et laissait son prisonnier se débrouiller tout seul. Selon le règlement j'aurais dû être enfermé dans une cellule pour la nuit, comme il n'y avait pas d'autre chambre à disposition, il me priait d'utiliser la cellule, mais qu'il ne fermerait pas la porte à clef, qu'il savait que je n'allais pas m'enfuir. J'ai passé la soirée dans le salon du greffier, au milieu de sa famille, quand cela fut l'heure tout le monde allait se coucher et moi j'allais m'installer dans le "salon" qui m'était attribué.

    Le lendemain matin je constatais que le greffier s'était procuré un meilleur véhicule que celui de la veille, il m'a remis la fameuse enveloppe et nous nous sommes dit au revoir.

    Le parcours de la dernière étape était très monotone, l'homme qui m'accompagnait, qui jouait au cocher, était grognon parce qu'il avait été réquisitionné, qu'il avait tellement de travail dans sa ferme et qu'une pareille "promenade de plaisance", si mal rétribuée, allait le mettre en retard. Sur l'enveloppe jaune que je devais transmettre il y avait l'adresse (Au commandant de l'étape de M."). Le paysan qui me servait de cocher ne savait pas où trouver ce commandement, aussi il m'a déposé en ville et nous nous sommes dit au revoir, il était très surpris quand je lui ai glissé un billet de 3 roubles dans la main.

    En me renseignant à droite et gauche j'ai fini par dénicher ce "Commandement d'étape". Las salle d'attente était pleine de gens qui attendaient, je me suis assis sur une chaise pour attendre mon tour. Après une heur d'attente je trouvais que cela avait assez duré, je me suis dirigé vers la porte et j'ai remis l'enveloppe jaune. On m'a dit que ces messieurs étaient partis manger, que je devais attendre, qu'on m'appellerait.

    Il était passé 2 heures et mon nom n'avait toujours pas été appelé, j'étais le dernier qui attendait, quand la porte s'est ouverte et un homme en uniforme m'a demandé si moi aussi j'avais besoin de permis de passage ? Je lui ai répondu que l'on m'avait dit que je devais attendre que l'on m'appelle. L'homme disparaissait de nouveau et revint un peu plus tard, avec l'enveloppe jaune et me dit quer je devais aller à la Gendarmerie. Je m'y rendis au plus vite, toujours en pensant qu'ainsi ma situation désagréable serait rapidement éclaircie. Je pénétrais dans les bureaux de la Gendarmerie et je leur remettais mon enveloppe. Ici aussi on me priait de prendre place et d'attendre. Cela n'a pas duré bien longtemps et la porte c'est rouverte et que le Commandant de la Gendarmerie de "L." c'est présenté. Il s'agissait du capitaine "L", un compagnon de chasse que je connaissais depuis plusieurs années.

    Il était extrêmement surpris que j'aie été arrêté sans indication de raison, dans les papiers il n'y était noté aucun. Le capitaine L. m'a promis qu'il allait tout entreprendre pour que je sois libéré au plus vite.

    Il n'avait pas les compétences de me libérer immédiatement, il y avait plusieurs formalités à remplir avant. Quand je lui ai raconté que j'avais déjà dû attendre si longtemps au Commandement d'étape il m'a demandé si j'avais mangé et je lui ai répondu que non, puisque je ne pouvais pas disposer librement de mon temps. Le capitaine "L" envoya immédiatement quelqu'un à l'hôtel le plus proche pour me chercher un excellent dîner.

    Quand j'avais terminé mon repas le capitaine "L" me dit, que vu que j'étais un prisonnier d'instruction, il devait me transmettre à la prison, il m'assurait toutefois une nouvelle fois, qu'il allait tout entreprendre pour que je sois libéré. Il avait tenu parole, bien que cela avait duré assez longtemps jusqu'à ce que je recouvre ma liberté. Plus tard il m'avait expliqué qu'il ne pouvait pas agir plus rapidement, que le cas était délicat du fait qu'aucune raison n'était indiqué pour mon arrestation. Capitaine "L". me confiait que c'était la méthode utilisée pour faire disparaître les personnes qui gênaient…

    Quand j'ai expliqué à Mr. L. toutes les péripéties que j'avais vécues, il me disait que c'était certainement une erreur de ma part de télégraphier au Gouverneur, car le général, commandant ce secteur, en avait le contrôle (la censure) et que les individus qui s'en étaient pris à la propriété de mon patron, étaient des membres de ses propres troupes, il devait donc me rendre inoffensif s'il ne voulait pas que je lui occasionne des désagréments.

    Souvenirs pèle-mêle  - 7 -

     

     

     

     

    Freitag, den 25. Januar 2016

    10 Uhr auf meinem Balkon hat es °

    Souvenirs pèle-mêle  - 7 -  

    und hier ein Blick aus meinem Fenster

     

     

    Gemischte Erinnerungen  -7-

    Fortsetzung der Erzählung von meinem Vater

     

    Verschleierte Verhaftung

    Eines Tages entschloss ich mich wiederum einen Ritt in den Wald zu unternehmen um Nachschau zu halten, was der einzige der zwölf Revieraufseher, der alte "M" welcher nicht geflüchtet war, treibe. Ich fand ihn gesund und munter in seinem Hühnerhof wo er gerade dabei war sein Federvolk zu füttern.

    Vor Wilderern musste man im Moment keine Angst haben denn es waren keine im Revier gemeldet und hätte man dennoch einen angetroffen, so wäre es sicher ein Soldat gewesen gegen den man doch nichts unternehmen durfte als zuzuschauen.

    Nach dem Mittagessen welches ich wieder in meiner Wohnung einnahm machte ich ein Mittagsschläfchen da ich seit etlichen Nächten nicht schlafen konnte. Plötzlich  wurde ich durch ein Klopfen an der Türe geweckt. Als ich öffnete stand mir ein Polizeioffizier gegenüber, welcher, sich vorstellte und sagte, dass er beauftragt sei Erhebungen über die hier stattgefundenen Plünderungen durchzuführen und es wäre das Beste wenn ich ihn nach "T" begleiten würde wo sich das Kommando befände. Als Bevollmächtigter des Fürsten müsse ich persönlich erscheinen. Da er bemerkte dass ich Reithosen an hatte frug er mich ob ich die 23 Km reiten wolle, worauf ich erwiderte, dass es mir egal sei, darauf sagte der Polizeioffizier wenn es mir nichts ausmache wäre er froh wenn wir fahren würden, denn er sei schon etliche Tage nicht aus dem Sattel gekommen. Dem kleinen Stallburschen gab ich nun den Auftrag zwei von den alten Pferden anzuspannen und der alte Zimmermann soll als Kutscher mitkommen. Seit einiger Zeit hatte ich einem Gerber in "T" acht schöne Fuchsfelle zum Gerben gegeben, da ich nun Gelegenheit hatte dieselben zu holen entnahm ich dem Geldschrank 50 Rubel und wir begaben uns auf die Fahrt, der Polizeioffizier neben mir und 6 berittene Polizeisoldaten hinter unserem Wagen. Als ich mich umschaute erblickte ich meinen Treff hinter dem Wagen einher springen. Ich liess anhalten und gebot dem Hund zurückzugehen. Treff war ein äusserst folgsames Tier jedoch an diesem Tag war es schwierig ihn dazu zu bewegen, dass er nach Hause zurück gehe. Die Fahrt verlief äusserst schweigsam, da der Polizeioffizier sehr Wortkarg war, was er der Ermüdung zuschrieb.

    Souvenirs pèle-mêle  - 7 - Als ich ihm eine Zigarette offerierte, nahm er sie dankend an und schob sie in sein Zigarettenetui um eine von den seinen anzuzünden, war es Absicht oder rauchte er liebe seine eigene Marke ?

    In "T" angelangt fuhren wir in den Hof eines Amtsgebäudes. Den alten Kutscher beauftrage ich die Pferde zu füttern um nach 2 - 3 Stunden die Rückfahrt anzutreten worauf wir uns ins Innere des Gebäudes begaben. Ich wurde ersucht in einem Wartezimmer zu warten. Es überkam mich plötzlich ein eigentümliches Gefühl der Gefangenschaft. Als ich aus dem Fenster schaute und am Himmel einen Flieger sah wünschte ich, dass derselbe landen würde, damit ich einsteigen und fortfliegen könne.

    Nachdem ich schon fast 3/4 Stunden gewartet hatte riss meine Geduld und ich begab mich in den Vorraum woselbst ich feststellen musste, dass im Korridor eine Wache mit aufgepflanztem Bajonett patrouillierte. Mich überschlich wiederum das Gefühl ich sei ein Gefangener, komisch da doch absolut kein Grund vorhanden war und ich höflich eingeladen war zwecks Protokollierung  in die Stadt zu kommen. Der Soldat antwortete mir auf meine Frage wo denn die Kanzlei sei, ich solle nur warten man werde mich schon rufen. Nach Verlauf einer weiteren halben Stunde ging die Türe auf und ein uniformierter Herr erschien mit einem kleinen Zettel in der Hand, der mich an den Wisch des requirierenden Soldaten erinnerte, und erklärte feierlich dass ich auf Grund eines Befehles von General "W" wegen Spionageverdacht verhaftet sei, Punktum. Der kleine Zettel wurde in ein grosses gelbes Couvert gesteckt zugeklebt und einem Soldaten übergeben mit dem Auftrag mich damit ins Polizeiquartier zu begleiten. Dort angelangt hiess es man könne mit mir nichts anfangen, ich müsse nach "M" der ca. 80 km entfernten Stadt gehen, worauf ich sagte - ich hatte vergessen das ich mich unter Arrest befand - ich könne ja sofort mit der Bahn dorthin fahren man soll mir sagen wo ich mich zu melden habe, die Antwort des Gewaltigen war "halten Sie das Maul ich habe zu bestimmen nicht sie". Von einer Weiterfahrt am gleichen Tag war keine Rede mehr ich wurde abgeführt und in eine Zelle gestossen, in welcher sich bereits zwei Stromer befanden. Zu essen gab es natürlich nichts "damit man besser schlafen könne".

    Allmählich wurde ich mir meiner heiklen Lage einigermassen bewusst konnte aber nichts unternehmen weil von nun an andere über mich zu bestimmen hatten. Ausser dem Anzug den ich an hatte sowie einem Regenmantel besass ich noch meine Brieftasche mit einigen Lotterielosen des Roten Kreuzes sowie die 50 Rubel mit denen ich den Gerber bezahlen wollte.

    Ich konnte die ganze Nacht kein Auge schliessen, erstens war ich nicht müde und zweitens waren meine Gedanken zu sehr damit beschäftigt zu versuchen meine Situation zu verstehen.

    Ungefähr um 8 Uhr des kommenden Morgens, es war Sonntag, führte man mich in ein Büro des Gefängnisses wo ich den "freundlichen" Funktionär wiederfand. Ich musste meine Identität angeben, ein Sekretär trug alles mit der Maschine in ein Formular ein. Eine Stunde später kam ein Soldat mit seinem Gewehr ins Büro und nahm vor dem Funktionär Stellung. Dieser las ihm einen Text vor wo gesagt wurde, dass er - der Soldat - mich per Etappen nach "X" führen müsse, und dass er mit seinem Leben dafür garantieren müsse, dass ich in "X" abgeliefert würde, wenn ich versuchen würde zu fliehen habe er - der Soldat - Order zu schiessen. Ich konnte diesen Idioten nicht weismachen, dass ich gar nicht daran dachte zu fliehen, dass ich so schnell als möglich das Ziel erreichen wollte, dass ich dazu den Zug nehmen könnte, damit die Situation rasch geklärt werde. Ein neues Mal tönte es: "Schnauze" als Antwort. Vor dem Gefängnis stand ein schmutziger Leiterwagen der als Sitz zwei Bretter hatte. Nicht nur der Gestank, sondern auch die Farbe zeugte davon, dass damit noch vor kurzem Mist transportiert wurde. 

    Der Soldat an meiner Seite, mit dem Gewehr zwischen den Knien, sprach während der ersten Stunde der Reise kein Wort, vielleicht hatte er Order nicht mit dem Gefangenen zu sprechen. Da ich keine Zigaretten mehr hatte bat ich ihn beim nächsten Laden anzuhalten, damit ich welche kaufen könne. Er tat meiner Bitte Folge, wahrscheinlich hoffte er, dass ich ihm eine geben werde. Da es Sonntag war, war der Laden geschlossen, wir konnten aber durch die Hintertüre reingehen. Der Soldat war ganz glücklich als ich ihm eine Zigarette gab und er begann ganz rege zu diskutieren. Als wir das Ziel der ersten Etappe erreicht hatten übergab er mir das gelbe Couvert und sagte ich soll dasselbe selber dem Zuständigen übergeben, er mache nun Frei und besuche seine Familie.

    Der Beamte am Ziel der ersten Etappe war sehr freundlich, er war erstaunt, dass schon wieder ein Gefangener auf diese Art und Weise geschickt wurde. In der letzten Zeit geschehe es fast jeden Tag, aber es sei das erste Mal, dass die Begleitperson den Gefangenen allein liess.  

    Laut Reglement hätte ich für die Nacht in eine Zelle gesteckt werden müssen, da der Beamte kein anderes Zimmer zur Verfügung hatte, bat er mich mit der Zelle Vorliebe zu nehmen er werde aber die Türe nicht schliessen, er wisse dass ich nicht fliehen würde. Ich verbrach den Abend inmitten seiner Familie, im Wohnzimmer. Als Zeit war zum Schlafen, verschwanden alle in ihren Zimmer, auch ich konnte den mir zugewiesenen "Salon" aufsuchen... 

    Am kommenden Morgen stellte ich fest, dass der Beamte einen besseren Wagen besorgt hatte, er übergab mir das gelbe Couvert und wir verabschiedeten uns.

    Die letzte Etappe war sehr monoton, der Mann der mich begleitete und den Kutscher spielte war mürrisch weil er zwangsverpflichtet worden war und er auf seinem Gut noch so viel Arbeit vor sich habe, dieser, so schlecht bezahlte "Spaziergang", bringe ihn  in Verspätung. Auf dem gelben Couvert das ich überbringen musste stand die Adresse: "An den Befehlshaber der Etappe von "M". Der Bauer der mir als Kutscher diente wusste nicht wo sich dieser Befehlshaber befand, auch hat er mich abgeladen und wir verabschiedeten uns, er war sehr erstaunt als ich ihm eine Banknote von 3 Rubel in die Hand drückte. 

    Indem ich mich rechts und links informierte habe ich schlussendlich dieses "Etappenkommando" gefunden. Der Wartesaal war vollbesetzt, ich setzte mich auf einen Stuhl um auch zu warten. Nach einer Stunde ist mir die Sache zu bunt geworden, ich öffnete die Türe und übergab das gelbe Couvert. Man sagte mir die Herren seien essen gegangen, ich müsse warten bis man mich abruft. 

    Es war schon über zwei Uhr und immer noch bin ich nicht abgerufen worden, ich war der letzte der wartete, als die Türe sich endlich wieder öffnete und ein Uniformierter Mann mich frug ob auch ich eine Durchgangserlaubnis benötige ? Ich antwortete, dass man mir gesagt habe ich müsse warten... Der Mann verschwand wieder im Büro und kam gleich wieder mit dem gelben Couvert zurück und sagte mir ich müsse auf die Gendarmerie gehen. Ich ging so schnell als möglich dorthin, immer in der Hoffnung, dass die unangenehme Situation Sich klären werde. Im Büro der Gendarmerie übergab ich das gelbe Couvert. Auch hier sagte man mir ich soll Platz nehmen und warten bis man mich rufe. Diesmal dauerte es nicht lange bis sich die Türe wieder öffnete und der Kommandant der Gendarmerie von "L." erschien. Es war der Kapitän "X", ein Jagdkollege den ich seit einigen Jahren kannte! 

    Er war sehr erstaunt, dass ich Verhaftet war, ohne dass Angaben über den Grund in den Papieren vermerkt waren. Der Kapitän "X" hat mir versprochen, dass er alles unternehmen werde damit ich auf das schnellste freigelassen werde.  Er hatte sein Wort gehalten, aber es dauerte ziemlich lange bis ich meine Freiheit wieder erlangte. Später hat er mir erlärt, dass er nicht schneller handeln konnte, dass mein Fall delikat war da kein Grund für meine Verhaftung angegeben war. Kapitän "L" traute mir an, dass dies die Methode sei um unangenehme Personen verschwinden zu lassen.  

    Er hatte nicht die Kompetenz mich sofort frei zu lassen, es gab mehrere Formalitäten die er vorher erfüllen musste. Als ich ihm erzählte, dass ich auf der Etappenkomandatur  schon so lange hatte warten müssden, frug er mich ob ich schon gegessen habe ? Ich antwortete, nein. Der Kapitän "L" sandte sofort jemanden in's nächste Hotel um mir ein vorzügliches ssen bringen zu lassen. 

    Als ich gegessen hatte, sagte mir der Kapitän "L" da ich ein Instruktionsgefangener sei müsse er mich ins Gefängnis überweisen, er versicherte noch einmal dass er alles unternehmen werde damit ich frei gelassen werde. 

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 15 Janvier 2016 à 17:17
    nays&

    bonsoir Erwin

    eh ben il en a vécu une aventure c'est impressionnant il a bien gardé son sang froid

    on a bcp de neige en ardenne  chouette mais froid

    passe un bon WE

    bises *

    2
    Samedi 16 Janvier 2016 à 08:22

    Bonjour Erwin.

    S'il y a une suite, je la lirai avec le même plaisir. Bon samedimanche.

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