• Souvenirs péle-mêle -6-

    Samedi le 19 Décembre 2015 

    10 heures sur mon balcon il fait 5°

    Souvenirs péle-mêle -6- 

    et voici un coup d'œil par ma fenêtre :

     

     

    Souvenirs péle-mêle -6-

     

    Souvenirs pêle-mêle - 6 - 

    Un jour à midi il y a eu alerte, haut dans le ciel un avion allemand tournait en rond. Malgré le bon camouflage les occupants de l'avion avaient découvert les troupes.

    Comme elles étaient arrivés, les troupes avaient disparues d'une vitesse surprenante ! Après leur départ j'avais fait un tour de reconnaissance à travers tout le domaine. J'ai fait des constatations ahurissantes !  Près du portail d'entrée j'avais découvert 2 caisses de munition pour mitrailleuses, non pas des caisses vides, mais pleines ! Dans la rivière j'avais trouvé tout plein de munitions d'infanterie, dans les locaux qui leur avaient servis de cantonnement il y avait dans tous les coins, de la munition, des haches, des tentes, des scies etc, etc. Je ne voulais pas laisser traîner toutes ces choses, car il était possible que d'autres troupes arrivent et qu'ils nous accusent d'avoir volé tout cela. J'ai donc prié plusieurs hommes et femmes âgées qui étaient encore sur e domaine, de ramasser tout ce fourbi. Le résultat était énorme, deux grands chars étaient remplis. Je les ai faits atteler de deux chevaux chacun et suivre les troupes, avec l'ordre de leur remettre les objets qu'ils avaient "oubliés" sur le domaine. On a jamais revu, ni le char, ni les hommes ni les chevaux.Souvenirs péle-mêle -6-

    Avant le départ des troupes j'avais observé qu'un soldat était en train de mettre dans des sacs à pommes de terre, le harnachement des poneys, harnachement qui coûtait très cher. Quand je lui ai demandé ce qu'il faisait, il m'a simplement dit qu'il agissait selon les ordres, qui lui avait donné cet ordre il ne pouvait pas me préciser, c'était sûrement lui-même !

    Dans la nuit, après le départ des troupes nous avons commencé à emballer dans des caisses ce qui restait comme bouteilles de vin à la cave. Il en restait environs 7 à 800, nous voulions les mettre à l'abri, si jamais d'autres troupes allaient s'arrêter ici. Mon cher compagnon, Treff était aussi avec nous à la cave, subitement il s'est mis à grogner et courir vers la porte, comme il n'y avait pas moyen de le calmer, j'ouvrais la porte de la cave, mon pistolet au Souvenirs péle-mêle -6-poing. Derrière la porte il y avait un soldat, il me semblait énorme, il disait qu'il était de la police de l'armée. Il me demandait ce que nous faisions à la cave, que dehors rodaient des hommes de troupe qui n'avaient pas suivi les autres. Pendant que je lui expliquais ce que nous faisions à la cave, un petit soldat, avec des lunettes sur son nez, sortait de l'obscurité. Le policier d'armée demandait au petit homme ce qu'il faisait par-là à ces heures, et celui-ci, avec un air important rétorquait, ne reconnaissez-vous pas mon insigne ? Je suis de la chancellerie d'état et je n'autorise personne à me questionner. Mais ce "David" c'était trompé, car le "Goliath" lui dit qu'il n'était qu'un déserteur, que sa troupe était déjà partie le matin, qu'il fallait qu'il disparaisse le plus vite possible avec ses compagnons, sans quoi il allait l'arrêter et remettre à sa compagnie où il serait jugé. Le petit homme avait alors préféré prendre la poudre d'escampette.

    Avant midi tout était calme sur le domaine. J'étais en train de dîner quand j'entendais un bruit sourd, qui diable pouvait produire ces sons, il n'y avait plus personne sur la propriété ? Dans les couloirs du château je rencontrais le serviteur Johann, lui aussi se posait des questions au sujet de ce bruit, il partait justement aux renseignements.

    Je sortais du château et descendais la rampe d'accès, pour aller de l'autre côté du château. Dès que j'avais contourné l'angle de la maison, une image bien curieuse se présentait à mes yeux. Devant la fenêtre de la cave à vins se tenaient environs 10-12 soldats, quatre autres étaient en train de défoncer la fenêtre de la cave barricadée au moyen d'un poteau téléphonique. Quelques coups de bélier plus tard, la barricade de la cave cédait sous les assauts. Et maintenant ils tordaient les barres de la grille en fer afin de pratiquer une ouverture permettant à un homme de passer à l'intérieur de la cave.

    Un soldat armé semblait fonctionner comme garde. Je demandais à ces gens qu'est-ce que cela voulait dire et je recevais l'immédiatement la réponse, que je voyais bien. Je faisais remarquer que seul des voleurs se comportaient ainsi, ce qui eut pour effet que la garde tournait son arme vers moi en disant à ses complices, laissez moi faire, je vais le descendre. Comme je n'avais aucune envie de disparaître de cette manière peu glorieuse, je fis demi-tour pour disparaître derrière l'angle du château.

    Par une fenêtre du château je pouvais observer ce qui se passait devant la fenêtre de la cave à vins. Deux des soldats tenaient un  sac de pommes de terre vide et y engouffraient des bouteilles de vin que les complices leur passaient par la fenêtre de la cave. Il ne s'agissait pas uniquement de bouteilles de vin, il y avait parmi leur butin également des bouteilles de liqueurs fines. Comme le verre de ces bouteilles était plus fin, elles se cassaient plus facilement, aussi un petit lac de liqueur se formait sous le sac à patates.

    Quand les cambrioleurs avaient constaté qu'ils ne pouvaient pas mettre plus de bouteilles dans le sac, ils prirent la poudre d'escampette à travers l'ancien parc.

    Les policiers de l'armée étaient partis le matin, de sorte que le domaine était de nouveau livré sans défense aux voleurs.

    A part mon propre cheval, il y avait encore les deux poneys de la princesse, et un étalon ainsi que trois chevaux plus âgés dans l'écurie à chevaux, c'est le fils du cocher, seize ans, qui était mobilisé, qui s'en occupait normalement. Un jour, le serviteur m'a fait savoir que des soldats étaient arrivés sur le domaine pour réquisitionner des chevaux. Je me suis rendu vers la ferme et je constatais que la réquisition avait déjà eu lieu. J'arrêtais le groupe de six soldats, tous sous-officiers dans des uniformes brillantes neuves et je les demandais où se trouvait l'officier, que de simples soldats n'étaient pas habilités à procéder à des réquisitions, et qu'ils devaient présenter des papiers de réquisition, sans quoi tout cela n'était pas légal. Un des six hommes sortait de la poche de sa vareuse un petit carnet bleu et écrivait sur une des pages vides, d'une horrible écriture : "La banque d'État s'engage de payer sur présentation de ce billet 2 chevaux".

    Après avoir été obligé d'accepter cette bafouille j'ai dû laisser partir ces gens. Ils étaient arrivés sur notre domaine avec un véhicule, lui aussi "réquisitionné", et ils réparaient avec nos 2 chevaux "réquisitionnés" attachés derrière ce char.

     

    Souvenirs péle-mêle -6-

     

      

    Samstag, den 19. Dezember 2015 

    10 Uhr auf meinem Balkon hat es 5°

     

    Souvenirs péle-mêle -6- 

    und hier ein Blick aus meinem Fenster

     

     

     

    Souvenirs péle-mêle -6- 

    Die neuen russischen Pupen

     

    Gemischte Erinnerungen   

     

    Eines Mittags gab es Alarm und bald darauf kreiste ein deutsches Flugzeug hoch am Himmel die Insassen des Flugzeuges hatten trotz der guten Tarnung bemerkt, dass da unten Truppen liegen.  

    Souvenirs péle-mêle -6-Wie die Truppen plötzlich erschienen waren, so verdufteten sie auch nach einigen Tagen mit verblüffender Geschwindigkeit.  

     

    Nach deren Abzug machte ich einen Rundgang durch die Besitzung und musste haarsträubende Feststellungen machen. Neben der kleinen Eingangstüre des Schlosses fand ich zwei Kisten mit Maschinengewehrmunition nicht etwa leere Kisten sondern volle. Als ich über die Brücke der Mühlenwasserstauung ging erblickte ich auf der unteren Seite, der Seite des Ablaufes, im klaren Wasser ganze Haufen von Infanteriepatronen in Streifen auch in den zugewiesenen Kantonnementen fand man Munition, Zelte, Äxte, Sägen usw.,  usw. Man konnte unmöglich all diese Dinge so liegen lassen denn es könnte passieren, dass andere Truppenteile nachfolgen und behaupten die Schlossbewohner hätten die Sachen entwendet. Folglich liess ich von einigen alten Männer und Frauen alles zusammensammeln. Das Ergebnis war Umfangreich, denn zwei volle Zweispänner-Wagen, voll beladen, verliessen das Gut mit meinem Auftrag der Truppe zu folgen zwecks Übergabe der "vergessenen" Gegenstände. Die Fuhrwerke kehrten nie zurück sie blieben samt Mann und Pferd verschwunden.  

    Bevor die Truppe fortzog bemerkte ich anlässlich einer Inspektion im Pferdestall, dass ein Soldat gerade daran war das Ponny-Geschirr welches sehr Wertvoll war in Kartoffelsäcke zu verstauen. Auf meine Bemerkung was er sich denn da erlaube sagte er bloss er handle gemäss Auftrag, wer ihm aber den Auftrag gegeben habe konnte er nicht sagen, wahrscheinlich er selber. 

    In der Nacht nachdem die Truppen abgezogen waren, fingen wir an den Rest der Weinflaschen - ca. 7'800 Stück - in Kisten zu verpacken, damit sie von einem Besuch von nächsten Truppen verschont bleiben. Treff, mein treuer Begleiter war auch im Keller als er plötzlich zu knurren anfing und immer wider zur Ausgangstüre ging, als er sich nicht beruhigen liess öffnete ich die Türe mit der Pistole in der Hand. Vor der Türe stand ein Baumlanger Soldat der sich als Heerespolizist zu erkennen gab. Er frug mich was wir denn da im Keller machen denn draussen streichen von der Truppe zurückgebliebene Mannschaftsleute herum. Ich erklärte ihm unser Tun als ein kleiner Soldat mit einer Brille  aus der Dunkelheit in den hellen Schimmer der Haustürlampe.  

    Der Heerespolizist frug den kleinen Mann was er eigentlich um diese Zeit hier zu suchen hätte worauf derselbe wichtig sagte, erkennen sie mein Abzeichen denn nicht, ich bin von der Stabskanzlei und lasse mir keine Fragen stellen, doch der David hatte sich verrechnet, denn der Goliat sagte ihm ins Gesicht, dass er ein Marodeur sei, denn seine Truppenteile seien schon am Morgen abmarschiert und er soll mit seinen Spiessgesellen so schnell als möglich verschwinden, sonst würde er alle verhaftet und der Einheit zur Aburteilung übergeben. Der kleine Maulheld zog es vor nach dieser Äusserung so schnell wie möglich zu verduften. 

     

    Vormittags war es ruhig auf dem Gute Am Mittag als ich gerade am Mittagessen war hörte ich ein dumpfes dröhnen. Wer konnte wohl diese Töne hervorzaubern da wir ja keine Arbeiter mehr auf dem Gute hatten?  

    Im Korridor des Schlosses traf ich den Diener Johann auch er wusste sich nicht zu erklären von wo und wem dieser Lärm stammen konnte, er war gerade auf dem Weg um nachzuforschen was denn los sei.  

    Ich begab mich aus dem Schloss und schritt die Auffahrtrampe herunter um auf die andere Seite des Schlosses zu gelangen. Sobald ich um die Ecke bog bot sich mir ein kurioses Bild dar; Vor dem Weinkellerfenster standen ungefähr 10-12 Soldaten, weitere vier rammten mittels einer Telefonstange die verbarrikadierten Kellerfenster ein. Nach einigen weiteren Schlägen wich die innere Versperrung Eine weitere Manipulation bezweckte die Eisengitter so zu krümmen damit ein Mann durch die entstandene Öffnung in den Keller gelangen konnte.

    Ein Soldat war bewaffnet und stellte offenbar eine Wache dar. Ich frug die Leute was das zu bedeuten hätte und erhielt die prompte Antwort ich könne es ja sehen. Ich bemerkte, dass sich bloss Marodeure so benehmen bewirkte, dass die Wache ihr Gewehr in Anschlag brachte mit den Worten: "Kameraden geht auf die Seite ich lege den Kerl um".  

    Da ich keine Gelüste verspürte auf eine so unrühmliche Art in die anderen Jagdgründe spediert zu werden, zog ich es vor so schnell als möglich am die Ecke zu verduften. Vom Fenster des Schlosses konnte ich beobachten was vor dem Kellerfenster vor sich ging. Zwei Soldaten hielten einen leeren Kartoffelsack und füllten denselben mit den zum Kellerfenster herausgereichten Weinflaschen. Da es sich nicht bloss um Wein handelte sondern auch feine Liköre deren Flaschen dünner sind als die Weinflaschen gingen etliche solche in die Brüche und  der ausgelaufene Inhalt bildete einen kleinen Weiher unter dem Sack. Nachdem die Einbrecher feststellten, dass der Sack nicht noch mehr gefüllt werden kann ohne dass wiederum etliche Flaschen in die Brüche gehen hörten sie auf und verschwanden mit der Beute in den alten Park.

    Ausser meinem Reitpferd befanden sich noch zwei Ponys der Fürstin sowie ein Zuchthengst nebst drei älteren Pferden im Rossstall, betreuen tat dieselben der 16 jährige Sohn des Kutschers, welcher im Militärdienst stand.  

    An einem Tage meldete mir der Diener, dass Militärpersonen auf dem Gutshofe seien um Pferde zu requirieren. Ich begab mich auf den Hof woselbst ich feststellte dass die Requirierung bereits vollzogen war. Ich hielt die Gruppe von 6 Soldaten an, alles Unteroffiziere in Nagelneuen Uniformen, und frug wo denn der Offizier sei, denn Soldaten hätten nicht das Recht Requirierungen vorzunehmen ausserdem müsse doch irgend ein Requirierungsschein ausgestellt werden ansonsten diese Manipulation nicht Rechtsmässig sei. Einer von den 6 Mann entnahm seiner Manteltasche ein kleines blaues Heft und schrieb mit einer schauderhaften Schrift folgenden Wortlaut auf ein Blatt "Die Staatsbank verpflichtet sich gegen Überreichung dieses die zwei Pferde zu bezahlen".

    Nachdem ich diesen Wisch entgegennehmen musste entfernten sich die Leute, sie waren mit einem "requirierten Fuhrwerk" auf unserem Gute erschienen und hatten die zwei von uns requirierten Pferde am hinteren Teil des Wagens angebunden. 

      

    Souvenirs péle-mêle -6-

    - Und was ist da hinten ?

    - Für den Fall einer Panne !

     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 19 Décembre 2015 à 10:55

    Pas bien gai tout ça..

    Bonne fin de semaine

    2
    Samedi 19 Décembre 2015 à 16:29

    Toujours très intéressant.

    Bises.

    Josiane

    3
    Samedi 19 Décembre 2015 à 17:06

    Comme c'est triste et comme cela existe depuis bien longtemps ... !!!

     

    A ne pas savoir s'il faut plaindre, ou pas, ces propriétaires qui se font "soulager" de leur trop-plein  ...

    Outre ses talents d'écrivain, ton Père se présente comme très courageux!                                               Et je pense à Toi  puisque ... "la branche n'a pas sauté bien loin du tronc" comme dit un proverbe que j'ai entendu citer souvent, dans mon passé!

    Au plaisir!

     

      • Samedi 19 Décembre 2015 à 18:05

        Bonsoir Miette,

        Les grans propriétaires terrien comme ils existaient du temps de mon papa sont certes une chose qui devait être supprimé. Mais, une fois de plus, quand ça "foire" ce ne sont pas les propriétaires qui en souffrent le plus. Ce sont leurs employés qui doivent supporter les chocs, les propriétaires savent toujours mettre leur fric de côté, de manière à pouvoir recommencer sous une autre forme...

        Erwin

            

    4
    Dimanche 20 Décembre 2015 à 08:45
    nays&

    hello Erwin

    tranche de vie...pénible parfois ..dur dur temps
    passe un bon dim

    bises*

    5
    Lundi 21 Décembre 2015 à 20:00

    je passais déposer des pensées positives en cette fin d'année bisous MC

    6
    Mercredi 23 Décembre 2015 à 07:25

    ... et je ne résiste pas à t'envoyer un petit message perso :

    "NOEL! NOEL! NOEL!

    AINSI RESONNE LE CHANT DIVIN

    DANS LA NAISSANCE DE CHAQUE HUMAIN"

    En souvenir ... miette.

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    7
    Vendredi 25 Décembre 2015 à 12:22

    bonjour
    joyeux noël
    je te souhaite une très bonne journée
    amitié

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