• Souvenirs pèle-mêle - 3 -

     Dimanche

    13 décembre 2015  

    10 heures sur mon balcon il fait 5°

    13.12,2015-1-

    et voici un coup d'œil par ma fenêtre

     

     

     

    Souvenirs pèle-mêle - 3 -

     

    Souvenirs pèle-mêle - 3 -

     

    Souvenirs pèle-mêle - 3 - 

     

    Comme je – mon papa - l'ai déjà dit, les braconnages aussi avaient augmentés ce qui nous obligeait de faire plus de patrouilles de contrôle dans les bois du domaine. Ces patrouilles étaient toujours composées de deux hommes.

    Un matin de bonne heure, je me trouvais dans une de ces patrouilles avec un surveillant forestier, nous suivions la lisière de la forêt. Le surveillant marchait devant moi, quand par-dessus son épaule je voyais, à environs 200 mètres, un homme agenouillé, fusil à la main, qui nous observait en se cachant derrière un arbre. Le surveillant forestier était un homme de grande stature qui me cachait de la vue du braconnier, car je marchais à moins d'un mètre derrière lui. Quand l'individu se reculait de nouveau derrière son arbre, je m'empressais à épauler mon fusil afin d'être prêt s'il seSouvenirs pèle-mêle - 3 - montrait de nouveau. Je ne voulais pas avertir le surveillant, cela aurait risqué de donner l'alerte au braconnier, qui se serait mis en fuite dès qu'il aurait compris que le surveillant n'était pas seul.

    Dès que son buste était de nouveau visible une balle quittait mon fusil pour aller se loger dans le tronc d'arbre qui dissimulait le braconnier, j'avais visé trop à gauche, de peur de toucher mon collègue, qui avait eu une grande peur, en entendant le coup de feu à côté de son oreille, et le braconnier avait disparu.

    J'ai adressé une sérieuse remontrance au surveillant en lui disant que lors d'une pareille tournée de recherche il fallait garder les yeux ouverts et observer son entourage et pas la pointe de ses chaussures, que cela aurait pu très mal finir aujourd'hui, car le braconnier en voulait certainement au surveillant et l'aurait sûrement descendu dès qu'il était à portée de son fusil.

    Suite à une publication du gouverneur, tous les habitants de la commune de 18 à 60 ans devaient quitter la commune. Une véritable migration avait débuté. Il fallait vraiment donner suite à cet ordre, sous peine d'arrestation. Les premières colonnes de fugitifs s'étaient formées. En pus des gens de notre région, des gens venus d'ailleurs, à pieds à cheval ou avec des chars, ce qui bouchait rapidement les routes. En comparaison de ceux qui devaient fuir avec leurs maigres avoirs sur le dos, ceux qui étaient à cheval ou avec des chars avaient plus de chance.

    Après avoir assisté pendant deux jours à ces images de fuite, je me suis décidé de préparer mes affaires, quand le téléphone sonnait. C'était le Prince, propriétaire du domaine, mon patron, qui me demandait de venir immédiatement au château pour une communication importante. Le château se trouvait à 200 mètres, quand je suis arrivé là-bas, le Prince me disait qu'il devait fuir avec son épouse qui était allemande, il ne voulait pas qu'ils soient présents si éventuellement des soldats russes venaient. Il allait me donner une procuration et me priait de rester ici, que je ne risquais rien, du fait que j'étais Suisse et que de toute manière le front de guerre n'allait pas passer par là, du point de vue stratégique c'était peux probable. Lui-même allait fuir dans le nord où il avait de la parenté. Quand je lui ai dit que c'était quand-même dangereux, il m'a dit qu'en cas de grand danger je pouvais utiliser les poneys et le char de la princesse, qu'il attendait ma réponse par téléphone. Quand j'étais de nouveau dans mon appartement et que je voyais le flot des fugitifs défiler sans discontinuer, je me suis dit que j'avais meilleur temps de fuir moi aussi immédiatement. Avant que je n'aie le temps d'en aviser le Prince un domestique de ce dernier apparut pour me remettre une enveloppe. Cette enveloppe contenait 500 roubles et un billet qui disait que cela était un petit dédommagement si je voulais bien rester. Je suis resté. Il y avait les poneys si jamais la situation devenait intenable. Quand j'ai voulu en faire part au prince, celui-ci avait déjà déguerpi.           

    Le jour suivant j'ai repris mes tournées Souvenirs pèle-mêle - 3 -à travers les bois, le fusil en bandoulière, accompagné de mon fidèle Treff. L'atmosphère était inhabituelle, toutes les maisons paysannes étaient abandonnées, on ne voyait personne, seul quelques geais des chênes criaient d'une branche, sûrement que des chats rodaient dans les parages.  

     

     

     

    Souvenirs pèle-mêle - 3 -

    Die Jagd ist nicht gefährlich

    man muss nur auf der richtigen Seite des Gewehrs sein... 

     

    Sonntag

    13. Dezember 2015

     

    Souvenirs pèle-mêle - 3 - 

    10 Uhr auf meinem Balkon hat es 5°

     

    Souvenirs pèle-mêle - 3 -

     

    Wie bereits bemerkt hatten auch die Wilddiebstähle beträchtlich zugenommen, so dass vermehrte Patrouillengänge im Forstrevier gemacht werden mussten und zwar stets zu zwei Mann.

    An einem frühen Morgen befand ich mich mit einem Forstaufseher, welcher vor mir der Waldschneise entlang ging, auf einem solchen Kontrollgang, als ich über die Achsel des Forstaufsehers bemerkte, dass auf einer Entfernung von ungefähr 200 Meter am linken Rand der Schneise ein Mann in kniender Stellung mit einem Gewehr bewaffnet hinter einem dicken Baume hervorschaute. Da der Forstaufseher von mächtiger Statur war, konnte mich der Wilddieb nicht sehen da ich bloss einen Meter hinter ihm schritt. Als er das zweite Mal hervorschaute nahm ich vorsichtig mein Mausergewehr in Anschlag um sofort einen guten Schuss anzubringen sobald ich ihn aufs Korn nehmen konnte. Den Forstaufseher durfte ich nicht darauf aufmerksam machen ansonsten der andere sofort Lunte gerochen und Fersengeld gegeben hätte sobald er gesehen hätte, dass der Forstaufseher nicht allein sei.

    Sobald der Oberkörper wiederum sichtbar war, verliess die Kugel den Lauf meiner Mauserbüchse, der Wilderer war verschwunden weil die Kugel den Baumstamm traf also zu viel nach links, was offenbar daher kam, weil ich Angst hatte den Vordermann zu treffen welcher durch den Schuss unmittelbar neben seinem Ohr nicht schlecht erschrocken war.

    Dem Forstaufseher erteilte ich noch eine Moralpredigt punkto Verhalten auf solchen Patrouillengängen, denn man solle die Augen offen haben und nicht seine Schuhspitzen betrachten was unter Umständen wie den heutigen sehr verhängnisvoll hätte enden können, denn der Wilderer hatte es ohne Zweifel auf den Forstaufseher abgesehen da derselbe sehr streng war, er hätte ihn ruhig heruntergeknallt sobald die Distanz für sein Gewehr günstig gewesen wäre.

     

    Infolge einer Veröffentlichung des Gouverneurs, mussten alle Einwohner von 18 bis 60 Jahren die Gemeinde verlassen. Eine wahre Völkerwanderung hatte begonnen, man musste diesem Befehl unbedingt Folge leisten da man sonst verhaftet wurde. Die ersten Flüchtlingskolonnen hatten begonnen sich zu bilden. Zu den Leuten aus unserer Gegend hatten sich Flüchtlinge von anderen Gebieten, zu Fuss oder mit Pferden und Fuhrwerken  angeschlossen, was die Strassen rasch verstopfte. Im Vergleich zu denen, die mit ihren Habseligkeiten auf dem Rücken fliehen mussten, waren diejenigen die ein Pferd und einen Wagen besassen, bedeutend glücklicher.  

    Nachdem ich zwei Tage lang diese Bilder der Flucht vorbeiziehen sah,  habe ich mich entschlossen meine Sachen zusammenzupacken, als das Telefon läutete. Es war der Prinz, Besitzer des Gutes, mein Arbeitsgeber, der mich bat wegen einer wichtigen Mitteilung sofort ins Schloss zu kommen. Das Schloss war nur etwa 200 Meter entfernt, als ich dort ankam, sagte mir der Prinz dass er mit seiner Familie fliehen müsse, da seine Frau Deutsche war wollte er nicht hier sein, wenn eventuell russische Soldaten  kommen würden. Er werde mir eine Prokuration ausstellen und er bitte mich hier zu bleiben, ich riskiere nichts da ich Schweizer sei und dass die Kriegsfront sowieso nicht hier vorbeikommen werde, es sei strategisch nicht zu erwarten. Er selber flüchte  in Richtung des Nordens, zu seiner Verwandtschaft. Als ich ihm sagte dass es trotzdem gefährlich sei, antwortete er mir, dass ich wenn es dringend werde, die Ponys der Prinzessin und ihren Wagen benützen könne, er erwarte meine Antwort per Telefon. Als ich wieder in meiner Wohnung war und den ununterbrochenen Flüchtlingsstrom vorbeifliessen sah, habe ich mich entschlossen lieber heute als morgen zu fliehen. Bevor ich dies dem Fürsten mitteilen konnte kam ein Diener des Fürsten und übergab mir einen Briefumschlag mit 500 Rubel und einer Bemerkung, das sei eine kleine Entschädigung wenn ich bleiben wolle. Also habe ich mich entschlossen zu bleiben, es blieben mir ja immer noch die Ponys um zu fliehen wenn die Situation unhaltbar wurde. Als ich dies dem Fürsten mitteilen wollte, war derselbe schon verschwunden.  

    Am folgenden Tag habe ich, begleitet von meinem treuen Hund Treff, und mit dem Gewehr auf der Schulter meine Streifen durch den Wald wieder aufgenommen.  Die Atmosphäre war ungewohnt, alle Bauernhäuser waren verlassen, niemand war zu sehen, einzig einige Eichelhäher schrien von den Ästen, sicher streuten Katzen in der Nähe der Bäume herum.

     

    Souvenirs pèle-mêle - 3 -

    Welcher zwischen diesen vier Jäger ist schädlich ?

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 13 Décembre 2015 à 18:47
    nays&

    Bonsoir Erwin

    ton papa racontait si bien...on s'y croirait en cette terrible période

    bonne fin de WE

    bises

    2
    Lundi 14 Décembre 2015 à 07:22

    je me suis laissée "prendre" une nouvelle fois! Impressionnant et vivant témoignage avec la pensée que les hommes ne changent pas puisque "toujours des réfugiés"!

    Ton cher Papa, que doit-il penser de notre lecture si ... actuelle? Moi, il me semble partager, avec Lui , cette sorte (malgré tout) de confiance en la tendresse mise au fond de la nature humaine.

    Ce matin l'Etoile Vénus est très belle à l'Est, alors pardonne-moi la spontanéité de mes mots!

    T'embrasse. Miette

     

     

     

    3
    Lundi 14 Décembre 2015 à 09:38
    Bonjour et merci Miette, je te souhaite une bien belle semaine Erwin
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    4
    Mardi 15 Décembre 2015 à 17:55

    Mon père braconnait un peu...et une fois il a failli tuer un autre gars... alors il s'est débarassé de son fusil, et pour lui ce fut fini pour toujours... 

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