• Mes camps de travail

     

     

    Samedi  7 Février 2011    

     

     

     Suite de mes souvenirs de jeunesse "Raconte grand-papa, raconte..."

    Camps de travail

    Accueil

     

     

    Chez nous en Suisse, pendant la guerre tous les hommes valides étaient mobilisés. C'est-à-dire qu'ils devaient faire du service militaire, garder nos frontières. En principe c'était pour empêcher un éventuel ennemi d'envahir notre pays, mais en même temps cela interdisait à ceux qui tentaient d'échapper aux horreurs du fascisme de trouver refuge chez nous. Beaucoup de juifs, tziganes et autres fugitifs, poursuivis à cause de leur religion, de leurs idées ou de la couleur de leur peau, ont fini dans les camps de concentration d'Hitler, parce qu'ils ont été refoulés à nos frontières.

    Ce n'est pas de ces camps que je veux parler, je ne les ai heureusement pas connus, mais des camps de travail qui étaient organisés pour les enfants d'école, pour aider les paysans dans leurs travaux. Comme les hommes étaient sous les drapeaux, il manquait de la main-d'œuvre. Partout on voyait des femmes effectuer des travaux jusqu'ici réservés aux hommes. Et les enfants aussi devaient mettre la main à la pâte.  C'était ça, mes camps de travail.

    J'ai été "mobilisé" une première fois à Saxon et une deuxième fois au domaine de Finges.

    À Saxon nous étions cantonnés dans l'école, les salles de classe étaient transformées en dortoirs. Le matin le clairon sonnait pour notre réveil. À cause des restrictions d'électricité et de charbon  nous devions faire notre toilette à l'eau froide. Chaque matin il y avait un lever du drapeau au son d'une trompette et d'un tambour. À tour de rôle l'un de nous avait l'honneur de hisser le drapeau au mat. Ensuite c'était l'appel, comme à l'armée, nous devions crier "présent" à l'énoncé de notre nom. Les paysannes et vigneronnes venaient chercher des aides pour remplacer leurs hommes mobilisés.

    Pratiquement tous les jours nous allions chez quelqu'un d'autre. Une fois c'était chez une vigneronne pour l'effeuillage des vignes, une autre fois chez une paysanne pour le désherbage ou la cueillette des fraises. Il va sans dire que la plupart préféraient de loin les fraises, c'est meilleur et plus digeste que la mauvaise herbe ou les pousses de vigne. À midi on dînait chez notre "patron" d'un jour (en général c'était une patronne) et le soir on retournait au cantonnement.

    Cérémonie du baisser du drapeau, nouvel appel, souper et coucher. Fatigués par les longues journées de travail en plein air il n'était pas nécessaire de nous bercer pour nous endormir.

    Les dimanches étaient réservés aux visites des parents et aux promenades.

    Une sortie à Isérables est restée gravée dans mes souvenirs. Depuis Saxon nous montions le flanc de la montagne jusqu'au bisse qu'ensuite nous longions jusqu'à Isérables. Les bisses permettaient d'amener l'eau des torrents de la montagne en pente très douce jusqu'aux vignes et champs qui en avaient besoin. A midi nous avions droit au pique-nique que le cuistot nous avait préparé. Le retour se faisait par le téléférique d'Isérables à Riddes et ensuite à pédibus jusqu'à Saxon.

    AccueilMa deuxième "mobilisation" était à Sierre. Chaque matin des camions militaires nous ramassaient pour aller au domaine de Finges, qui se trouve au milieu du bois du même nom. Assis sur le pont du camion nous traversions la forêt jusqu'à la grande ferme qui appartenait, sauf erreur, au Dr. Wander, le patron d'Ovomaltine. Toute la journée nous désherbions de grands champs de légumes. Certaines parcelles étaient si grandes que nous arrivions à peine à faire une rangée avant le dîner !

    En début d'après-midi nous avions un moment de libre. J'avais découvert le chenil avec plusieurs boxers, le chien que je préfère depuis toujours. J'allais leur rendre visite chaque fois que je le pouvais. Je restais prudemment en dehors des grilles, mais un jour j'ai constaté que la porte n'était pas fermée à clef, et, ni d'une ni de deux, me voilà rentré dans l'enclos. Je crois que ce sont les chiens qui ont été les plus surpris… ils semblaient heureux d'avoir de la visite. Ils se sont habitués à moi, à mon odeur, toujours est-il qu'ils ont tout de suite joué avec ce nouveau compagnon…

    C'était formidable !  Jusqu'au jour où on m'a découvert dans la cage. Avec milles précautions ils m'ont fait sortir, je n'y comprenais rien, les chiens étaient pourtant si gentils.    

    Plus tard j'ai compris qu'il est toujours dangereux pour un inconnu de pénétrer dans la cage d'un grand chien, c'est sa maison, son instinct lui dicte de la défendre.

    L'après-midi le désherbage continuait, il faisait très chaud et les rangs de carottes ou autres légumes me semblaient toujours plus longs.

    Le soir les camions miliaires nous ramenaient à la maison et le lendemain cela recommençait.

    Mes camps de travail étaient de vrais camps d'apprentissage du travail, mais aussi d'apprentissage de la vie en commun, de la vie tout simplement.

    C'était assez pénible, les journées étaient fort longues, mais malgré tout il ne me reste que de bons souvenirs de mes camps de travail. 

     Accueil

    Au camp de Saxon, sur le mur d'enceinte de la cour d'école,

    devant nous le mats avec le drapeau, je suis le 5ème depuis la droite.

    Im Lager von Saxon, auf der Mauer des Schulhofes,

    vor uns der Fahnenmast, ich bin der fünfte von rechts. 

     

     

    Samstag 19. März 2011

                                                        

                                                                          Fortsetzung meiner Jugenderinnerungen "Erzähle Opa, erzähle..."                                                  

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    Meine Arbeitslager

     

     Während dem 2. Weltkrieg waren alle gesunden Männer mobilisiert. Das heisst, dass sie Militärdienst machen mussten, unsere Grenzen beschützen. Im Prinzip um zu verhindern dass ein eventueller Feind unser Land überfällt, gleichzeitig verhinderte dies aber auch, dass diejenigen die versuchten dem faschistischen Horror zu entkommen, bei uns Zuflucht zu finden. Viele Juden, Zigeuner, und weitere Flüchtlinge welche wegen ihrer Religion, ihren Ideen oder wegen ihrer Hautfarbe verfolgt wurden, endeten in Hitlers Konzentrationslager weil sie an unseren Grenzen zurückgewiesen wurden.

     Ich will nicht von diesen Lager reden, ich kannte sie zum Glück nicht, sondern von den Jugendarbeitslager welche für die Schulkinder organisiert wurden um den Bauern in ihrer Arbeit zu helfen. Da die meisten Männer im Militärdienst waren, fehlten viele Arbeitskräfte. Überall sah man Frauen welche Männerarbeit verrichteten. Auch die Kinder mussten mithelfen.  Das waren meine Arbeitslager.

    Zum ersten Mal war ich in Saxon mobilisiert und ein zweites Mal im Pfyngut.

    In Saxon waren wir im Schulhaus kantoniert, die Schulzimmer waren in Schlafsäle umgewandelt worden. Am frühen Morgen weckten uns „sanfte“ Trompetenklänge. Wegen den Strom– und Kohleneinschränkungen mussten wir uns mit kaltem Wasser waschen. Jeden Morgen wurde, mit Trompeten und Trommelklängen die Fahne gehisst. Der Reihe nach durften wir die Fahne auf den Mast hissen. Dann war der Morgenappell, wie beim Militär mussten wir „präsent“ schreien, wenn unser Namen ausgerufen wurde. Die Bäuerinnen und Winzerinnen kamen um Hilfen zu holen, welche ihre mobilisierten Männer ersetzen mussten.

    Praktisch jeden Tag gingen wir zu jemand anderen. Einmal bei einer Winzerin um die Reben zu entlauben ein anderes Mal bei einer Bäuerin um die Felder zu jäten oder Erdbeeren einzusammeln. Ich brauche nicht speziell darauf hinzuweisen, dass die meisten lieber Erdbeeren pflückten,.sie waren viel leichter zu verdauen als das Unkraut oder die Rebblätter. Zu Mittag speisten wir bei unserer „Chefin“ und am Abend ging‘s zurück in unser Quartier.  

    Wo, wie am Morgen die Fahnenzeremonie, mit dem Appell stattfand, es folgte das Nachtessen und dann hopp in‘s Bett ! Müde, nach dem langen Arbeitstag in freier Luft, brauchten wir nicht in den Schlaf geschaukelt zu werden.

    Die Sonntage waren dem Besuch der Familie und den Spaziergängen gewidmet.

    Einer dieser Spaziergänge, ein Ausflug nach Isérables ist in meinen Erinnerungen haften geblieben. Von  Saxon ging‘s den Abhang hinauf bis zum Biss dem wir dann bis nach Isérables folgten. Die Bisses brachten das Wasser de wilden Bergbäche, mit sehr leichtem Gefälle, dorthin wo es gebraucht wurde. Am Mittag gab‘s ein Pik-nick und zurück ging‘s mit der Schwebebahn von Isérables nach Riddes und dann per „Pedibus“ nach Saxon.

    AccueilMeine zweite Mobilisierung war in Siders. Jeden Morgen haben un Militärcamion eingesammelt und brachten uns in‘s Pfyngut, das sich Mitten im Wald desselben Namens befand, im Pfynwald. Auf der Ladebrücke sitzend ging‘s quer durch den Pfynwald bis zum grossen Bauernhof, der, wenn ich mich nicht irre dem Dr Wander gehörte, dem Besitzer von Ovomaltine. Den ganzen Tag lang jäteten wir riesige Gemüsefelder. Einige Felder waren so gross, dass wir es kaum schafften eine Reihe bis am Mittag zu bewältigen !

     Nach dem Mittagessen hatten wir ein wenig freie Zeit. Ich hatte den Hundezwinger entdeckt, mit mehreren Boxer - der Hund den ich seit immer vorziehe. Ich besuchte sie jeden Tag, wenn ich konnte. Vorsichtig blib ich draussen, bis ich eines Tages entdeckte, dass die Türe nicht geschlossen war. Eins, zwei, drei, und i9ch war drinnen. Ich glaube dass die Hunde die Erstauntesten waren… sie schienen aber froh einen Besucher zu hzaben. Sie haben sich an mich gewöhnt, an m,einen Geruch, auf jeden Fall haben sie sofort mit diesem neuen Gefährten gespielt…

    Es war Einmalig ! Bis man mich eines Tages inmitten der Hunde im Käfig entdeckt hat. Mit vielen Vorsichtsmassnahmen hatte man mich herausgeholt, ich verstand nicht warum, die Hunde waren doch so brav !      

    Später habe ich verstanden, dass es, für einen Unbekannten, immer gefährlich ist einen Hundezwinger zu betreten. Es ist sein Haus, sein Instinkt verlangt von ihm, dass er es verteidigt.

    Am Nachmittag ging es weiter mit dem jäten, es war sehr warm und die Reihen der Rüben - oder anderen Gemüse - schienen mir immer länger zu werden.

    Am Abend brachten uns die Militärcamions wieder heim und am anderen Morgen fing‘s wieder an.

    Meine Arbeitslager waren echte Arbeit‘s Lehrlager, aber auch Lager in denen man das Zusammenleben erlernte, ganz einfach, das Leben erlernte. 

    Es war sicher anstrengend, die Tage waren lang, aber trotzdem verbleiben mir nur schöne Erinnerungen von meinen Arbeitslager. 

     

     

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  • Commentaires

    1
    nadoubetty
    Samedi 19 Mars 2011 à 18:50

    kikou


    bonne fin de journée


    bisous

    2
    erwinbibi Profil de erwinbibi
    Samedi 19 Mars 2011 à 19:34

    Bonsoir,


    tes kikou, bonjours ou bonsoir sont toujours les bienvenus, merci.


    Mais à l'occasion j'aimerais aussi recevoir un commentaire sur mes textes... C'est un peu frustrant, c'est comme si ce que j'écris n'interesse personne...


    Bonne fin de soirée et bonne nuit, ciao !


    Erwin

    3
    Mardi 22 Mars 2011 à 02:29

    SOUVENIR SOUVENIR....CA OBLIGE LA MEMOIRE  A TRAVAILLER


    PETITE QUESTION SAIS TU ?QU'IL FAUT ENVOYER LA NEWLESTTER A CHAQUE FOIS?' JE SUIS ABONNNEE MAIS JE NE RECOIS RIEN. C'EST DANS CONTENU EN HAUT A GAUCHE COMME POUR ECRIRE UN ARTICLE.TU CLIC SUR NOUVELLE.....L.. UNE FENETRE S'OUVRE..


    TU REMPLI ET TU ENVOIE..AMIITIE


     

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