• Là-haut sur la montagne (copie)

    Jeudi  28 novembre 2013 

    à 09h50 j'ai 1° sur mon balcon 

    Ciel bleu

     

    Là-haut sur la montagne (copie)

    Coup d'œil par ma fenêtre

    Blick aus meinem Fenster

     

     

     

    Je continue avec les extraits du recueil que j’ai fait pour mes petits-enfants, ("Raconte Grand-papa, raconte…") Déjà publié dans mon blog "WordPress" le 5 avril 2010. 

     

     

    Là-haut sur la montagne (copie)

     C'est moi, prêt à grimper

    Là-haut sur la montagne

    Papa était écologue avant la lettre, il aimait la nature, ce n’est pas par hasard que son premier métier avait été forestier, garde-chasse en Russie, avant de venir en Suisse.

    Là-haut sur la montagne (copie)Le voici, étanchant une soif énorme, avec son ami Walter au bois de Finges. 

    Avec les beaux jours nous allions régulièrement, toute la famille, picniquer dans le bois de Finges. Nous n’avions pas de voiture, en ce temps-là très peu de gens pouvaient se payer une voiture, c’était du luxe. Surtout les médecins, commerçants et autres "richards" en avaient. Aussi, nous partions toujours à pied, c’était tout à fait normal, nous ne connaissions pas autre chose. Quelle chose merveilleuse que de jouer aux indiens ou à cache-cache dans cette forêt mystérieuse, elle me semblait énorme. De temps en temps nous partions pour de plus grandes randonnées le samedi et dimanche.

    Je me souviens d’une promenade dans le vallon de Réchy. Depuis Sierre nous grimpions jusqu’à Vercorin en passant par Chippis et Brie.

    À Vercorin papa s’était attardé chez des connaissances, aussi avions nous continué notre chemin en  direction des alpages avec bien du retard et la nuit nous avait surpris en pleine forêt, sans que nous ayons trouvé une grange pour y dormir. Pourtant l’alpage ne devait pas être bien loin, nous entendions les cloches des vaches égrener leur mélodie, comme si elles nous narguaient ! Il faisait nuit noir. C’était une nuit sans lune et la forêt était très dense. Papa décida de camper dans une petite clairière, à même le sol, sur des branchages, nous n’avions aucun matériel de camping.

    Ce fut une longue nuit, peuplée de fantômes. J’avais très peur, comme ma sœur Hertha, surtout que notre frangin Hubert nous avait fichu la trouille en nous disant qu’il entendait quelqu’un roder, que c’était sûrement un lynx…

    Au lever du jour nous avons découvert, pas bien loin de notre campement un magnifique raccard, plein de foin tendre. Pour sûr que nous y aurions mieux dormi que sur les branches qui nous servaient de matelas !

    Nous avons poursuivi notre promenade le long d’un bisse jusqu’au fond du vallon de Réchy. En fin d’après-midi c’était le retour pour Sierre en suivant des raccourcis qui dévalaient la pente raide jusqu’en plaine.

    Une autre promenade est restée gravée dans ma mémoire, celle qui nous avait amenés au Petit Bonvin, une montagne au dessus de Montan. Par des sentiers escarpés nous avons grimpé jusqu’aux alpages en dessus de Vermala, en passant par Veyras, Venthône et Randogne.

    Après la lisière de la forêt, à près de 2000 mètres d’altitude nous nous sommes arrêtés pour la nuit. Nous montons la tente que papa avait fabriquée avec des bâches de récupération et des tubes en aluminium en faisant une prière pour qu’il ne pleuve pas. Papa nous avait fait la leçon; il ne Là-haut sur la montagne (copie)fallait en aucun cas toucher la bâche s’il pleuvait sinon l’eau allait traverser… Me voici, avec mon petit frère Max, devant cette fameuse tente.

    Dans les braises du feu de camp nous avons grillé des cervelas et des patates, j’avais l’impression de n’avoir jamais rien mangé d’aussi bon ! Pour étancher notre soif nous avions de la limonade de sureau. Maman la faisait elle-même avec les fleurs de sureau que nous cueillions le long de la voie du chemin de fer.

    Nous n’avions ni sacs des couchage ni matelas pneumatique ces trucs étaient un luxe inconnu pour nous. Cela ne nous a pas empêché de passer une excellente nuit, la fatigue nous avait rapidement fait trouver un sommeil réparateur.

    Là-haut sur la montagne (copie)

    Le "Petit Bonvin" à droite et le "Grand Bonvin"  à gauche

    Cette photo et la suivante sont du "Net"

    Le froid, assez vif à cette altitude, nous réveillait de bonne heure. Pendant que papa préparait le petit déjeuner nous courrions à la rencontre du soleil qui descendait les pentes de la montagne.  Après quelques tartines à la confiture et un bon gobelet de lait chaud nous continuons notre ascension du "Petit-Bonvin".

    Quelle sensation formidable d’être au sommet de cette montagne et de voir, très loin là-bas le fond de la vallée du Rhône, Sierre et son clocher ! Ce sont des plaisirs qui sont intimement liés à ma jeunesse. Combien aurais-je aimé transmettre ces sensations à mes enfants et petits-enfants… 

    Un autre souvenir, ineffaçable, une promenade au sommet du Corbetch et à Chandolin. Cette fois c’est avec une équipe de copains. À l’aube nous sommes partis en direction du bois de Finges. Au début de la route d’Anniviers nous empruntons le sentier du chemin de croix qui nous mène à la chapelle de St Antoine. Je ne me  souviens pas si j’ai fait une prière à chaque station, c’est fort possible, cela faisait tellement du bien de s’arrêter un peu pour reprendre notre souffle, la montée est fort raide. Depuis le sommet du Corbetch (la montagne qui surveille l’entrée du val d’Anniviers) nous suivons le sentier qui longe la crête jusqu’à Chandolin. Sentier qui surplombe l’Illgraben, des gorges sauvages, striés par l’érosion, presque irréel, comme dans un autre monde.

    Là-haut sur la montagne (copie)

    De Chandolin la vue sur toute la région est magnifique; Montana de l’autre côté de la vallée du Rhône, Vercorin, St Luc et même le Cervin s’offrait à nos yeux émerveillés !

    Aux examens de fin d’apprentissage j’ai choisi cette promenade pour faire une composition, elle m’avait valu un premier prix; un magnifique livre sur le Valais – livre que j’ai malheureusement vendu, un jour de disette…  

    Ils sont restés chers à mon cœur, mes sentiers valaisans !

    Là-haut sur la montagne (copie) 

                     Ici nous sommes en route pour Lens et Montana, ma soeur Herta et mon frère Max,                                                                 c'est papa qui prend la photo

     

    Donnerstag, 28. November 2013 

    um 09h50 habe ich 1° auf meinem Balkon 

    blauer Himmel

     

    Ich setze die Auszüg aus meinem Büchlein "Erzähle Opa, erzähle…" das ich für meine Kleinkinder gemacht habe fort. Schon veröffentlicht in meinem Blog "WordPress" am 5. April 2010.     

     

    Dort oben, in den Bergen 

     

    Papa war Ökologe bevor man überhaupt von Umweltschutz redete, er liebte die Natur, es ist kein Zufall, wenn Förster sein erster Beruf war, in Russland, bevor er in die Schweiz kam. Auf obiger, ersten, Foto siehst Du wie er, mit seinem Freund Walter, im Pfynwald einen Riesendurst löscht. 

    Bei schönem Wetter, sind wir regelmässig, die ganze Familie, zum Pick-nick in den Pfynwald gegangen. Wir hatten kein Auto, dazumal konnten sich nur wenige ein Auto leisten, es war ein grosser Luxus. Vor allem
    Geschäftsleute, Ärzte und weitere reiche Leute hatten ein Auto. Somit machten wir unsere Ausflüge immer zu Fuss, es war etwas ganz normales, wir kannten nichts anderes. War das wunderbar, in diesem mysteriösen, grossen Wald, "Indianerlis" oder Versteckis zu  spielen, er kam mir Riesengross vor. Von Zeit zu Zeit machten wir auch grössere Wanderungen, am Samstagnachmittag und Sonntag – dazumal musste Papa, wie die meisten Leute am Samstagvormittag noch arbeiten.
     

    Ich erinnere mich an einen Ausflug ins Réchytal. Von Siders nach Vercorin, über Chippis und Brie. Là-haut sur la montagne (copie)

    In Vercorin hat Papa Freunde getroffen, deshalb setzten wir unsere Route in Richtung der Alm, wo wir übernachten wollten,  mit grosser Verspätung fort.  Die Nacht überfiel uns, mitten im Wald, bevor wir eine Scheune zum Schlafen gefunden hatten. Die Alm musste nicht mehr weit entfernt sein, wir hörten die schönen Melodien der Kuhglocken, als ob sie uns neckten ! Es war stockfinstere Nacht. Eine Nacht ohne Mondschein und der Wald war sehr dicht. Papa beschloss, dass wir in einer kleinen Lichtung übernachten werden. Wir hatten kein Camping Material ausser einiger Wolldecken. 

    Es war eine lange Nacht, voller Gespenster. Meine Schwester und ich hatten grosse Angst, unser Bruder Hubert schürte diese Angst indem er uns sagte, dass er höre wie jemand um unser Lager kreiste, es sei sicher ein Luchs… Am Morgen, sahen wir, unweit von unserem Lager, eine wunderbare Scheune voller weichem Heu. Sicher hätten wir dort besser geschlafen als auf dem harten Boden ! 

    Nach dem Morgenessen ging’s weiter, dem Biss entlang, bis ins Rechytal hinein und am Ende des Nachmittags über steile Abkürzungen zurück in’s Rohnetal. 

    Ein anderer Ausflug ist in meinen Erinnerungen haften geblieben, er führte uns auf den Gipfel des "Petit Bonvin", ein Berg oberhalb Montan. Über abschüssige Wege stiegen wir bis zu den Almen oberhalb Vermala, über Veyras, Venthône und Randogne. 

    Nach der Waldesgrenze, um ca 2000 Meter Höhe, machten wir Halt um zu übernachten. Unter Papas Anleitungen bauten wir das Zelt auf. Zelt das Papa selber hergestellt hatte, mit  Abfallstoffen und Aluminiumröhren. Dabei machte ich ein Gebet, damit es nicht regnen wird,  Papa hatte uns erklärt, dass wir das Zeltdach, wenn es regnete, nicht berühren durften, da der Regen sonst durchdringt… Auf obiger Foto bin ich mit Max vor unserem Wunderzelt. 

    In den Gluten unseres Lagerfeuers haben wir Cervelas und Kartoffel gebraten, ich hatte das Gefühl noch nie so was gutes gegessen zu haben ! Um unseren Durst zu löschen hatten wir Limonade die Mama aus Holunderblüten herstellte. Holunderblüten die wir in den Sträuchern, dem Bahngeleise entlang, pflückten. Wir hatten weder Schlafsäcke noch Matratzen, unbekannter Luxus für uns. Was uns aber nicht hinderte eine angenehme Nacht zu verbringen, die gesunde Müdigkeit hat uns rasch den reparierenden Schlaf finden lassen.

    Die heftige Kälte hat uns früh morgens aufgeweckt. Während Papa das Frühstück vorbereitete sind Max und ich der Sonne, die langsam den Berg herunter gleitete, entgegen gesprungen.  

    Nach einigen Schnitten Brot mit Konfitüre und einem grossen Becher heisser Schokolade haben wir die Bezwingung des "Petit-Bonvin" fortgesetzt. 

    Welch ein ungeheures Gefühl auf dieser Bergspitze, die wir bezwungen hatten, zu sein und weit unten, im Rhonetal, Siders und seine Kirche zu sehen ! Das sind riesige Freuden die mit meiner Jugendzeit verbunden sind, die ich so gerne meinen Kindern  weitergegeben hätte… 

    Eine andere unauslösliche Erinnerung, ein Spaziergang auf den Gipfel des Corbetch und Chandolin. Diesmal war es mit einigen Là-haut sur la montagne (copie)Schulkameraden. Früh Morgens ging’s los, Richtung Pfynwald. Bei Beginne der Strasse ins "Val d’Anniviers" haben wir den Kreuzweg "St. Antoine" genommen. Ich erinnere mich nicht, ob ich an jeder Station ein Gebet gemacht habe, es ist gut möglich, wir waren so froh ein wenig ausruhen zu können, denn der Weg geht steil bergauf. Vom Gipfel des "Corbetsch" – der Berg der den Eingang ins Einfischtal bewacht – ging's weiter nach Chandolin. Lins sahen wir den Illgraben, eine sehr wilde Schlucht von Erosion gegraben, unwirklich, wie in einer anderen Welt. 

    Von Chandolin aus  hat man eine wunderbare Aussicht, rechts auf Montana und links auf Vercorin, St Luc und sogar auf das Matterhorn ! 

    Ich habe diesen Bericht in einem Aufsatz im Abschlussexamen meiner Lehre aufgeführt, und damit einen ersten Preis – ein schönes Buch über die Walliser Berge – erhalten, Buch das ich leider später verkauft habe, als ich das Geld bitter nötig hatte…

    Die Walliserwege sind meinem Herzen treu geblieben !

     

    Là-haut sur la montagne (copie)

     

     

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