• Jeunesse Libre ?

     

    Lundi 9 décembre 2013

    à 10h45 j'ai 0° sur mon balcon

    Ciel couvert

     

     

    Jeunesse Libre ?  -2- 

    Coup d'œil par ma fenêtre

    Blick aus meinem Fenster

     

     

     

     

    Jeunhesse Libre ? -2- 

     

    Jeunesse  libre ?

     

     

    Je t’ai déjà parlé de mon respect pour la liberté, de mon horreur de l’injustice et de mon abomination des régimes fascistes.

    Avec mon arrivée à Lausanne j’ai plongé dans un monde diamétralement opposé à celui que j’ai connu à Sierre. En Valais tout était comme dans un cocon, bien protégé des influences "néfastes" des vilains rouges. Le parti radical était tout juste toléré, un socialiste vraiment pas à fréquenter, un syndicaliste mis au ban et un communiste carrément écarté de toute vie communautaire. À ma grande surprise j’ai découvert que tout cela n’était pas une maladie honteuse. Que l’on pouvait fréquenter ces gens sans être forcément rejeté par le monde "bien-pensant".

     

    Jeunhesse Libre ? -2-J’ai appris à connaître le mouvement de la "Jeunesse Libre de Suisse" et j’ai trouvé que leurs idéaux correspondaient pour une large part aux miens. Je me suis inscrit au groupe de Lausanne et j’ai pris grand plaisir à assister à leurs réunions. J’ai été surpris de constater que les membres de ce mouvement provenaient de toutes les couches de la population. Il y avait des filles ou fils de médecins, de patrons de PME, d’avocats tout comme d’ouvriers.

    À part des jeux, sorties et amusements nous organisions des colloques sur toute sorte de sujets. Je me souviens d’avoir fait un exposé sur Charlie Chaplin qui m’avait valu un beau succès. Ces soirées à thèmes étaient fort instructives, elles nous obligeaient à nous intéresser et à étudier les sujets les plus divers.

    De temps à autre nous invitions une personnalité de la vie publique pour nous parler de ses activités. Un de ces invités m’avait fortement impressionné, le Dr. Armand Forel, médecin à Nyon et député du POP. Fils d’Auguste Forel, l’homme qui avait son effigie sur notre billet de 1000 francs, lui aussi médecin il était chercheur du cerveau, chercheur sur les fourmis et professeur à l’Université de Zurich.


    Jeunhesse Libre ? -2-Chaque année divers mouvements de jeunesses progressistes du monde entier organisaient un festival, en général dans un des pays derrière le "rideau de fer". Cette année-là, cette fête allait avoir lieu à Berlin. Un flambeau, allumé dans la ville organisatrice du précédent festival, était porté par de jeunes marcheurs jusqu’à la ville des prochaines rencontres. Un peu comme pour les jeux olympiques.

    Il incombait aux groupements des "Jeunesses Libres de Suisse" d’assurer le transport du flambeau à travers notre pays. Il arrivait au port d’Ouchy, amené par de jeunes français. Notre groupe avait l’honneur de porter le flambeau à travers le pays de Vaud, jusqu’à Yverdon, où les neuchâtelois prenaient le relais.

    À Yverdon nous sommes tombés dans un véritable traquenard organisé par la police fédérale Suisse, la BUPO ! Le porteur du flambeau et les accompagnants étaient amenés, manu militaris au poste de police où nous fumes fouillés, insultés et même giflés pour certains. Le flambeau fut dépouillé des messages de salutations et de félicitations qu’il abritait dans son manchon, messages par lesquels la jeunesse des pays traversés s’associait à la grande fête. Ce ne fut que tard dans la nuit que nous fumes relâchés, suite à l’intervention d’un député du POP.

    C’est ce genre d’événements qui ajoutait de l’huile sur le feu de mes révoltes d’adolescent !

    Notre groupe de Jeunesse Libre passait souvent les week-ends dansJeunhesse Libre ? -2- un petit cabanon sur les hauts de Pully, aux Boverattes. Nous allions aux champignons, cueillions des framboises et autres baies ou tout simplement faisions des jeux et des promenades.

    C’est l’époque où j’ai édité mon premier journal. C’était le bulletin du groupe Lausanne sud des Jeunesses Libres. Je l’avais intitulé "NOUS les jeunes du sud". Les photocopieuses comme nous les connaissons aujourd’hui n’étaient pas encore courantes. C’est sur une vieille machine ronéo à alcool que je tirais une centaine d’exemplaires par numéro.

    Notre groupement dépendait du parti ouvrier populaire, le POP. J’aurais aimé qu’il soit plus indépendant mais toutes mes tentatives dans ce sens ont échoués, chose que je comprends fort bien aujourd’hui, finalement nous faisions partie du POP. 

    Quand j’arrivais à l’âge de quitter le mouvement de jeunesse et que mon travail professionnel m’accaparaissait de plus en plus, j’abandonnais ma participation aux "Jeunesses Libres" sans toutefois abandonner mes idéaux. Idéaux que je n’ai jamais trahis et auxquels je crois toujours.

     

    Jeunesse Libre ?  -2-

    -   Vergesset Euer Alter

    -   Behaltet ein junges Herz

    -   Seid glücklich ! 

     

     

     

     

    Montag, den 9. Dezember 2013

    Um 10h45 habe ich 0° auf meinem Balkon

     

    Jeunhesse Libre ? -2-

     

    Freie Jugend ?

     

    Ich habe Dir schon von meinem grossen Respekt der Freiheit erzählt, von meinem Abscheu der Ungerechtigkeit und von meinem Gräuel des Naziregims.

    Als ich mich in Lausanne ansässig machte tauchte ich in eine Welt die in vielem das Gegenteil war, von dem was ich bisher in Siders kannte. Im Wallis war alles wie in Watte verpackt, gut geschützt vor den "unheilvollen" Einflüssen der "Schrecklichen Roten". Die Radikale Partei war nur geduldet, ein  Sozialist jemand mit denen man nicht verkehren sollte, ein Syndikalist war geächtet und ein Kommunist wurde von allem Gesellschaftlichen Leben ferngehalten. 

    Mit grossem Erstaunen habe ich entdeckt, dass all das nicht eine beschämende Krankheit war, dass man mit diesen Leuten Umgang haben kann ohne zwangsläufig von den "Rechtdenkenden" verstossen zu werden.  

    Jeunhesse Libre ? -2-Ich habe die Bewegung Freie Jugend der Schweiz kennen gelernt und habe gefunden, dass ihre Ideale in vielen mit den meinen übereinstimmten. Ich bin der Gruppe von Lausanne beigetreten und habe ihr Zusammenkünfte mit Freuden besucht.

    Mi Erstaunen stellte ich fest, dass die Mitglieder aus allen Schichten der Bevölkerung kamen. Es gab Töchter oder Söhne von Ärzten, von Geschäftsbesitzern, von Advokaten wie auch von Arbeitern.

    Ausser spielen und sonstigen Unterhaltungen organisierten wir Besprechungen über allerlei Themen. Ich erinnere mich, einen Vortrag über Charlie Chaplin gemacht zu haben der sich eines stolzen Erfolges rühmen konnte. Diese Themenabende waren sehr instruktiv, sie zwangen uns die verschiedensten Objekte zu studieren.

    Vom Zeit zu Zeit luden wir Persönlichkeiten des öffentlichen Lebens ein, damit sie uns über ihre Aktivitäten erzählen. Eine dieser Persönlichkeiten hatte mich stark beeindruckt, der Dr. Armand Forel, Arzt in Nyon und Abgeordneter der PdA (POP). Sohn von August Forel, der Mann dessen Bild auf unserer Banknote von 1’000 Franken abgebildet war, er auch Arzt und Gehirnforscher, Forscher über die Ameisen und Universitätsprofessor an der Uni in Zürich.

     

    Jedes Jahr organisierten verschieden Jugendbewegungen der Welt ein Festival, meistens in einem der Länder hinter dem eisernen Vorhang, 1951 war es in Berlin. Wie bei den olympischen Spielen wurde eine Fackel, zu Fuss, vom Ort des vorherigen Festivals zum neuen Ort gebracht.

    Die Freie Jugend der Schweiz hatte die Ehre die Fackel durch unser Land zu tragen. Junge Franzosen brachten sie per Schiff in den Hafen von Ouchy, bei Lausanne, wir durften sie durch den Kanton Waadt nach Yverdon bringen wo die Neuemburger uns ablösten.

    In Yverdon sind wir regelrichtig überfallen worden und zwar von der BUPO, der schweizerischen Bundespolizei ! Der Träger der Fackel und die Begleiter sind "manu militaris" auf den Polizeiposten abgeführt worden, wo wir durchsucht, beschimpft und geschlagen wurden. Die Fackel wurde der Grüssen die sich darin befanden beraubt. Die Jugend der durchquerten Länder nahmen mit diesen Grüssen am grossen Fest teil. Erst spät in der Nacht wurden wir, dank der Intervention eines Abgeordneten des POP wieder auf freien Fuss gestellt.

    Diese Art von Vorkommnissen gossen natürlich Öl aufs Feuer meiner jugendlichen Revolte !

     

    Unsere Gruppe hatte oberhalb von Pully eine kleine Wochenendbaracke. Oft verbrachten wir das Wochenende dort. Wir sammelten Pilze, Himbeeren und sonstige Beeren oder spielten und spazierten.

    Zu dieser Zeit habe ich meine erste Zeitschrift herausgegeben, das Bulletin der Gruppe von Süd-Lausanne der Freien Jugend das ich "WIR die Jugend des Südens" benannte. Fotokopierer wie wir sie heute kennen waren damals noch nicht gang unf gäbe, ich druckte die ca. 100 Exemplare des Bulletins auf einem alten Roneodrucker.

    Unsere Gruppe war von der PdA (POP) abhängig. Ich hätte es gerne gesehen wenn wir mehr Unabhängigkeit gehabt hätten, alle meine Vorstösse in dieser Richtung waren aber erfolglos, heute verstehe ich dies, schlussemdlich waren wir ja ein Bestandteil der PdA.

     

    Ich wurde älter, meine Arbeit beanspruchte mich immer mehr, darum gab ich meine Mitgliedschaft in der Freien Jugend auf, ohne jedoch meine Ideale aufzugeben. Ideale die mich nie verlassen haben und an die ich heute noch glaube.

     

    Jeunesse Libre ?  -2-

    -   Die Alten können die Revolte die in uns brodelt nicht verstehen...

     

     

     

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